Les étoiles massives (dont la masse est supérieure à 1,4 fois celle
du Soleil) ont des températures centrales beaucoup plus élevées. Elles s'éteignent donc
rapidement, après trois ou quatre millions d'années. L'hydrogène (transformé en hélium par les
réactions thermonucléaires) s'étant complètement épuisé au centre de l'étoile, celle-ci se
contracte à nouveau sous l'effet de la gravité et la température s'élève encore. Autour du
milliard de degré, ce sont les noyaux de carbone qui fusionnent. Des réactions complexes
conduisent à la formation d'éléments nouveaux: le néon (Ne), le sodium (Na), le magnésium (Mg),
l'aluminium (Al), le silicium (Si), le phosphore (P) et le soufre (S).. Après la phase de
fusion
du carbone viennent celles du néon, de l'oxygène puis du silicium, lorsque la température monte à
2 à 5 milliards de degrés.
En quelques milliers d'années, l'étoile engendre les noyaux de
masse intermédiaire, du silicium jusqu'aux métaux: fer, nickel, cuivre, zinc… Puis des noyaux
encore plus lourd apparaissent jusqu'à l'uranium.
Le drame se prépare quand le cœur de l'étoile approche les 5
milliards de degrés. A ce stade, l'étoile va se contracter rapidement, puis s'effondrer ce qui
provoque une formidable explosion, brillante comme plusieurs centaines de millions de soleils.
C'est une
supernova. Les produits des phases de fusion vont être expulsés dans l'espace, puis se
refroidir, formant un nuage appelé rémanent de supernova. Mais contrairement à la
nébuleuse qui a
donné naissance à l'étoile, cette fois, la nébuleuse contient des éléments lourds. L'étoile aura
donc permis de produire des éléments plus complexes.